Édifice du XIVe siècle, de style gothique mudéjar, de plan rectangulaire, dédié à Notre-Dame des Neiges, il se compose de trois nefs, la nef centrale étant plus large que les nefs latérales, séparées par des arcs en plein cintre soutenus par des pilastres en briques toscanes.
À la fin du XVe siècle, une petite chapelle a été ajoutée du côté de l’Évangile pour l’Eucharistie. À travers elle, on accède à l’arrière du retable qui communique avec le presbytère par une porte de style mudéjar, qui présente une structure polygonale à deux sections, la première rectangulaire et la seconde pentagonale, fermée par des voûtes à nervures décorées de peintures murales de la fin du XVIIe siècle. Sur les côtés, il y a deux fenêtres de style mudéjar avec des vitres décorées. À côté, il y a une intéressante porte en bois sculpté de style plateresque datant d’environ 1550, qui mène à la sacristie primitive et à la petite sacristie et qui constitue également une autre voie d’accès à l’arrière du retable majeur de style baroque qui orne toute la façade de l’autel principal, datant du XVIe siècle.
Sur les côtés de l’antépresbytère se trouvent deux chapelles fermées par une coupole sur pendentifs, l’une actuellement dédiée au tabernacle et l’autre au culte de la Virgen de los Dolores, qui autrefois étaient créées pour l’enterrement des nobles.
Au pied de l’église se trouve une tour à façade en brique avec un cadran solaire sous un arc ogival à l’est et une fenêtre mudéjar à la même hauteur ; à l’ouest, il y a également une autre fenêtre mudéjar et elle est surmontée d’un clocher couronné par une flèche du XVIIIe siècle décorée de tuiles, qui a subi une première restauration au début du XXIe siècle qui n’a pas été achevée. On accède au clocher par un escalier qui se termine par un dôme bulbeux également décoré de tuiles. À l’intérieur, il y a une porte d’accès au chœur et à la tour, et sur le côté gauche se trouve la chapelle baptismale, avec un intéressant bénitier mudéjar sculpté dans la pierre, du 15ème siècle. Il faut souligner ses deux portes, nord et sud, formées par des arcs en pierre de taille, toutes deux soutenues par une autre formée par des têtes de clous. Elles ont été ultérieurement dotées de linteaux et de voussoirs en pierre de taille. Tous deux sont flanqués de moulures. Celle du sud, plus tardive, présente trois modillons de type Cordouan qui auraient soutenu un avant-toit autrefois.
Par le R. D. 554/1982, il a été déclaré monument national historico-artistique.
RETABLE DE L’ÉGLISE
Il s’agit de l’exemple le plus significatif de l’art sévillan des environs de 1500. C’est un retable mixte, puisqu’il était composé de peintures et d’une trentaine de figurines, dont il ne reste aujourd’hui que deux, encadrant la sculpture centrale de la Vierge des Neiges. Il présente un plan rectiligne et une élévation lisse avec des supports de statuettes en bois et de beaux auvents aux motifs gothiques décadents parsemés d’éléments mudéjars.
Le retable a été mis en place en 1508 et se compose d’un banc et de deux sections, divisées en cinq parties, donnant treize panneaux picturaux de style hispano-flamand inspirés des gravures de Schöngauer, dédiés à la narration de la vie du Christ et de sa passion et de celle de la Vierge, complétés par quelques saints de “protection”.
Grenier : Apôtres et Calvaire : (S. Pierre ; S. Jean le Baptiste ; Calvaire, S. Jean l’Évangéliste ; S. Paul).
Étage central : Vie de la Vierge :
(Annonciation ; Nativité ; Adoration des Mages ; Circoncision). Dans la niche centrale, une sculpture de la Vierge des Neiges et un tabernacle placé à l’arrière.
Banc : Vie de Jésus : (Cène sacrée ; Couronnement d’épines ; Cinquième angoisse de Marie ; Résurrection).
Sa paternité est indéterminée, elle a été restaurée en 1623, en 1730, et la dernière à Madrid entre 1966-1971 par la Direction générale des Beaux-Arts.
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